Maladies et Ravageurs des oliviers
2) Les Ravageurs
la mouche de l’olive: Bactrocere oleae ou Dacus oleae
Le plus redoutable des ravageurs de l’olivier, qui cause beaucoup de pertes dans le bassin méditerranéen, et dans toutes les zones où cette culture est répandue. c’est un insecte qui attaque uniquement l’olivier.
Description: le Dacus oleae est une petite mouche qui appartient à l’ordre des Diptères, ses ailes sont transparentes, avec un petit point noir aux extrémités. l’insecte mesure entre 4 à 5mm de long.
Cycle de vie: depuis la ponte de l’œuf jusqu’à l’age adulte (matures sexuellement) la durée du cycle est d’environ 25 à 30 jours en été.
les mâles adultes sont attirés par les phéromones émises par les femelles, l’accouplement se fait et les femelles pondent leurs œufs en piquant les olives avec leur ovipositeur. les olives piquées sont assez grosses pour recevoir les œufs, on dit qu’elles sont en état réceptif. Sachant que chaque femelle pont un œuf par olive et peut pondre jusqu’à 400 œufs.
Après quelques jours (environ 3 jours à une température de 25°C), les œufs éclosent, des asticots sortent et commencent à se nourrir de la chaire de l’olive tout en creusant des galeries, elles se nourrissent et grossissent pendent environ 20 jours. En suite les larves quittent l’olive en faisant un trou de 1 mm de diamètre et se transforment en pupe dans le sol. au bout de quelques jours les adultes sortent. et un nouveau cycle commence.
On tient à préciser qu’un adulte peut vivre jusqu’à 6 mois en se nourrissant des substances sucrées, les nectars, les miellats de cochenilles et autres déchets. par contre il a besoin d’ombre pour s’abriter. L’insecte (sous toutes ses formes) est inhibé par des températures dépassant 25°C, et il meurent à 0°C et à des températures supérieures à 42°C.
Les dégâts: les dégats liés à cet insectes sont causés par les larves et sont de très grande importance ils sont d’ordre quantitatifs et qualitatifs:
-Chute prématurée des fruits: due au développent de la larve à l’intérieur du fruit ce qui affecte sa maturation;
-Perte dans les rendements en huile à cause de la perte d’une partie de la pulpe consommée par les asticots;
-Baisse de la qualité de l’huile à cause de l’augmentation du taux d’acidité et du à l’exposition de la pulpe à l’air ainsi qu’aux déjections de la larve;
La lutte: La lutte contre la mouche de l’olive est d’ordre préventif, biologique ou chimique:
La lutte préventive consiste à la pulvérisation de l’argile sur les olives pour crier une couche protectrice et éviter les piqures de la mouche.
La lutte biologique consiste à l’utilisation du piégeage massif, installer des pièges à phéromone, ou des pièges alimentaires;
Le labour hivernal permet de diminuer au maximum les populations des nymphoses dans le sol;
La lutte chimique consiste à l’utilisation des produits chimiques pour tuer les adultes: en général après détection de la présence de la mouche on intervient en utilisant un insecticide approprié mélangé à une matière attractive et en traitant une ligne sur deux.
Le psylle de l’olivier Euphyllura olivina:
Description: le Psylle de l’olivier est un petit insecte piqueur suceur, de l’ordre des homoptères et inféodé à la culture des oliviers, c’est un ravageur secondaire, il est d’une couleur brun verdâtre et mesure environ 3 mm de long.
Cycle de développement: l’insecte effectue trois génération par an. une température de 25°C et une humidité de 70 à 80% favorise son développent. La ponte se fait au printemps et chaque femelle pond jusqu’à 100 œufs, l’incubation dure 7 jours. en général l’insecte est peu remarquable mais cette génération printanière est la plus visible vu les dégâts sur les boutons floraux.
Le Psylle hiverne sous forme adulte et l’activité de la femelle commence avec celle de l’arbre (Printemps).
Les dégâts: le psylle est un insecte piqueur suceur, mais ses dégâts sont plutôt causés par ses sécrétions du miellats qui favorise le développement de la fumagine (champignons qui apparait sous forme d’une couche noire sur les feuilles et même tout l’arbre ce qui altère la photosynthèse puis le développent de l’arbre);
Apparition de flocon blanc cotonneux sur les jeunes pousses et inflorescence qui entraine la coulure des bouton floraux, donc une baisse du rendement.
La lutte: en général les dégâts liés à cet insecte ne sont pas considérables et ne nécessite pas d’intervention.
sinon la lutte consiste à intervenir en hiver par les traitements d’hiver pour prévenir leur développement au printemps;
Éviter les amendements riches en azote,
privilégier les ennemis naturels (les punaises prédatrice, les coccinelles…..) qui sont présents naturellement dans les vergers;
Traiter les arbres en les aspergeant d’un mélange d’eau et du savon noir tous les jours pendant 15 jours.
si les traitements ne sont pas efficaces, et que les attaques sont fortes, intervenir avec un insecticide autorisé.
La teigne de l’olivier: Prays oleae
Description: c’est un petit papillon d’origine asiatique qui vit toute l’année sur l’olivier et appartient à l’ordre des Lépidoptères. son espèce préférée est l’olivier mais il attaque d’autres espèces aussi, du genre Jasminum, Ligustrum… il mesure 12 à 14 mm d’envergure et environ 6mm de longueur. il est de couleur gris argenté. cet insecte peut causer des dégâts considérables sur les olives.
Cycle de développent et dégâts: la teigne effectue trois générations par an et chaque femelle pond jusqu’à 200 œufs.
La 1ère génération: elle dite anthophage, elle apparait au printemps. la ponte des œufs se fait sur les boutons floraux. Après éclosion les larves se nourrissent de ces boutons floraux ce qui provoque la baisse du taux de nouaison par conséquent la chute du rendement.
La 2ème génération: dite Carpophage, elle apparait en été, la ponte se fait sur les fruits. Les larves pénètrent dans l’olive et se nourrissent de l’amandon. Elles provoquent la chute estivale des fruits, et les pertes peuvent atteindre 20%.
La 3ème génération: dite Phyllophage, elle apparait en hiver. La ponte se fait sur la face supérieure des feuilles. Les larves creusent des mines en se nourrissant et des fois les bourgeons terminaux peuvent être dévorés en cas de fortes attaques. Les dégâts de cette génération sont non significatifs.
L’hivernation se fait sous forme larvaire et la nymphose en mars entre feuilles, branches et tronc.
La lutte: elle peut être biologique ou chimique.
Une taille appropriée à la fin de l’hiver pour réduire les populations phyllophages;
Retournement du sol en automne pour réduire les populations adultes issues de la 2ème génération;
l’utilisation d’un traitement biologique à base de Bacillus thuringiensis sp, c’est des cristaux secrétés par des bactéries, une fois ingérés par les chenilles elles meurent.
Sinon la lutte chimique avec un insecticide approprié si le seuil de nuisibilité est dépassé (10% des feuilles minées en mars).
la cochenille noire Sassetia oleae
Description: c’est un insecte qui appartient à l’ordre des hémiptères, la femelle adulte est reconnaissable grâce à sa coque noire, elle mesure entre 2 à 4 mm de long. la cochenille noire n’attaque pas seulement l’olivier mais d’autres espèces telle que le figuier et les agrumes…
Cycle de développement: la cochenille noire a une reproduction parthénogénétique, c’est à dire pas besoin de mâle pour se reproduire. elle pond ses œufs sous sa carapace à partir de l’été, elle pond jusqu’à 1000 œufs, une fois par an. les larves passent par 3 stades larvaires. et hivernent jusqu’à ce que les conditions climatiques soient favorables. Elles passent alors au stade 3 (L3) en mars. En mai, elles muent en jeunes femelles qui se fixent.
Les dégâts: la cochenille se nourrit de la sève des arbres. Mais la sécrétion du miellat par les larves et les adultes favorise le développement de la fumagine (Champignon de couleur noire qui se pose sur les feuilles et tout l’arbre), qui bloque la photosynthèse et provoque un affaiblissement et une défoliation de l’arbre. on a donc des dégâts indirects importants qui se traduisent par une perte de récolte qui peut être significative.
On note que les fourmis entretiennent un mutualisme avec la cochenille. Les fourmis se nourrissent du miellat, offrent une protection par leur mouvement pour les cochenilles contre les entomophages (insectes auxiliaires qui attaquent les cochenilles).
La lutte: La lutte chimique contre la cochenille n’est pas très efficace, vu sa carapace qui la protège, sinon il faut intervenir au stade larvaire L2 et empêcher son passage au stade L3. mais elle reste déconseillée dans le sens où elle détruit les auxiliaires (les coccinelles, les hyménoptères parasitoïdes …) qui se nourrissent des larves de cochenille.
En taillant fortement en fin d’hiver les rameaux atteints par la cochenille, on réduit d’autant la population de ce ravageur. la cochenille étant fixé sur le végétal, elle ne pourra revenir sur d’autres feuilles ou d’autres rameaux.
Utilisation d’un traitement d’hiver ou de la bouillie bordelaise pour traiter la fumagine.
Le thrips Lithiorips oleae
Description: c’est un petit insecte piqueur suceur, de couleur noir brillant, qui mesure entre 1,5 à 2,5 mm.
Cycle de développent: Les adultes hivernent dans les fissures de l’écorce. Leur activité reprennent au printemps. et les femelles pondent jusqu’à 250 œufs sur les feuilles et dans des abris. L’incubation des œufs dure entre 9 à 15 jours et les larves deviennent des adultes après environ 25 jours.
Le thrips peut avoir jusqu’à 4 génération par an si les conditions climatiques sont favorables.
Les dégâts: Le thrips se nourrit de la sève, en piquant les feuilles. ces feuilles atteintes ont une forme caractéristiques de faucille, elles jaunissent puis elles dessèchent.Les fruits se déforment et les boutons floraux chutent.
Les fruits obtenus sont chétif et perdent de leur qualité.
La lutte: Les dégâts occasionnés par le thrips sont généralement négligeables. Les traitements chimiques sur les arbres sont à éviter, car ils détruisent les prédateurs naturels.
Le neiroun: Phloetribus scarabaeoides (Scolyte)
Description: c’est insecte xylophage, qui ressemble à un scarabée. le neiroun est un coléoptère qui mesure environ 2mm. il n’est pas inféodé à l’olivier, car il vit sur tous les arbres de la famille des oléacées.
Cycle de développement: Au printemps, les femelles creusent des galeries sous l’écorce et pondent leur œufs dans de petites encoches, environ 15 par femelle et ces oeufs mesurent environ 1mm. Après éclosion, les larves confectionnent des mines à l’intérieur des rameaux pour se nourrir. Lorsqu’elle se sera transformée en insecte parfait, elle sortira de la branche pour aller s’accoupler et pondre à son tour. le cycle dure environ un mois et l’insecte fait 3 générations par an.
Les dégâts: le neiroun est un ravageur secondaire et ses dégâts sont en général minimes. Mais en cas de forte attaques ils peuvent causer la destruction des jeunes bourgeons et rameaux.
La lutte: la meilleure méthode pour lutter contre ce ravageur est la taille des branches attaquées, les quelles on reconnait grace à la sciure laissée par le scolyte en creusant les galerie.
Après la taille, veillez bien à bruler les débris pour éliminer les insectes.
L’otiorynque Otiorhynchus cribricollis
Description: c’est un insecte phytophage de l’ordre des Coléoptères, qui mesure environ 8mm de long.
Cycle de développement: l’otiorynque apparait au printemps. L’adulte vit la journée dans le sol et se nourrit la journée des feuilles. il effectue une génération par an.
Les dégâts: Les larves sont terricoles, se nourrissent des racines de plantes herbacées. Elles causent pas de dégâts sur les oliviers à l’inverse des adultes.
Les adultes en cas de fortes attaques, peuvent entrainer un affaiblissement des jeunes plantations du à la défoliation.
La lutte: En posant des plaques gluantes autour des troncs, empêchent l’insecte de gagner la frondaison, car il ne vole pas.
l’œil de paon
la verticilliose
la tuberculose