oléologie kabylie

I/Généralités sur l’olivier en Kabylie :

L’olivier ou azemmour en kabyle, espèce ancienne du bassin méditerranéen, patrimoine berbère et national. Le kabyle ou le berbère est très attaché à cet arbre, il préfère même être abattue à sa place, car pour lui c’est plus qu’un arbre, plus qu’un olivier ordinaire : c’est une identité, une histoire donc c’est sacré. Il est lié à la fertilité et la longévité, c’est l’arbre qui a nourrit la population à coté des figuiers (Figues fraîches et surtout sèches) pendant les guerres et les périodes de famine.

Plus de 60000ha, d’oliviers plantés dans la région de Bejaia seule, avec une gamme de variétés locales, nationales et voire même internationales avec des productions qui vont entre 12 et 18 millions de litre par an.

Il est à noter que la Kabylie ;(grande et petite Kabylie) occupe plus de 50% des superficies nationales.

II/ La culture de l’olivier :

L’olivier Olea europaea L, est un arbre qui appartient à la famille des oleacées (genre: olea), cultivé pour ses fruits : les olives, consommées sous différentes formes, et dont on extrait une huile alimentaire « huile d’olive ».

C’est un arbre facile à cultiver et à adapter, il n’est pas très exigent en terme de sol et d’eau, et supporte le froid et les gels qui ne vont pas en dessous de -8°C.

1/Les exigences pédoclimatiques : les températures minimales pour l’olivier sont : -6 à -8, en dessous les feuilles sont affectées, les fruits sont abîmés avec conséquences négatives sur la qualité d’huile ;

En printemps, des gelées à 0 ou -1 peuvent provoquer la destruction des bourgeons à fleur et compromettre la floraison ;

Les températures maximales varient entre 35-38°C, la floraison est affectée et la croissance est arrêtée ; à 40°C et plus l’appareil foliaire peut être brûlé, sauf en présence d’irrigation.

La pluviométrie : l’olivier est résistant à la sécheresse, toute fois sa production est :

● Est bonne de 800 à 1000 mm,

● Est normale à une pluviométrie de 600mm

● Est possible entre 450mm -600mm pour un sol profond argilo limoneux (sa rétention en eau est suffisante).

● A 200 mm l’oléiculture est économiquement non rentable.

La luminosité et l’humidité atmosphérique : l’olivier est très exigent en luminosité ; l’humidité atmosphérique peut être utile, si elle n’est pas excessive (+60%), toute fois le vent chaud, les brouillards, une forte hygrométrie, la grêle et les gelées printanières sont des facteurs défavorables à la floraison et la fructification.

Le sol : l’olivier tolère une large gamme de sol, mais pousse très mal sur les sols argileux à cause de l’asphyxie racinaire durant la saison pluvieuse et desséchement des racines en été vu la fissuration du sol. Il préfère un sol équilibré (sable, limon et argile) à pH 6,5 à 8,5

2/ Plantation et soins après plantation : Avant toute plantation, il est important de choisir les plants et les variétés adaptées à la région. Le choix de plant commence par le choix de la pépinière, il faut prendre ses plants dans une pépinière agrée et des plants contrôlés et certifiés, qui seront indemnes de toutes maladies ou insectes ravageurs.

La plantation : l’époque de plantation s’étale d’Octobre jusqu’à la fin Mars. La disponibilité de l’eau est importante pour arroser les plants juste après plantation.

Dans les sols légers, on plante en automne pour que les plants puissent profiter des pluies hivernales, et dans les sols lourds, dans les régions à forte pluviométrie, la plantation se fait de préférence après les pluies, quand les sols sot ressuyés.

La plantation se fait sur sol préalablement préparé, une opération de défoncement mécanique du sol doit être faite, suivie d’une confection des trous qui peut se limiter à un volume nécessaire pour loger le plant.

Si le défoncement est localisé, le trou doit être de 0,80m x 1,20m, et reboucher une partie du trou avec la terre de la couche superficielle du sol laquelle. Planter l’olivier et couvrir du reste de terre sans enterrer le point de greffe pour les plants greffés.

La distance entre les plants dépend de la pluviométrie, du sol et du mode de conduite (en irrigué ou en sec).

  1. En sec : dans les région à :

300 à 400mm de pluie c’est 70 à 100 plants/ha

400 à 500mm de pluie c’est 80 à 120 plants/ha

500 à 600mm de pluie c’est 144 à 166 pants/ha

  1. En irrigué : c’est la culture en intensive entre 300 plants/ha

Les soins après plantation : après la mise en terre des plants d’olivier, les plants nécessitent d’être suivis par des travaux d’entretien à savoir : l’arrosage, travaux du sol et binage autour du tronc.

3/ Conduite d’un verger oléicole :

La production d’olives et de l’huile d’olive, dépend de plusieurs facteurs, le sol, le climat, la variété, mais aussi de la bonne conduite du verger, d’où l’importance d’entretenir les oliviers pour avoir un bon rendement, une huile d’olive de qualité et éviter le phénomène d’alternance.

L’olivier est un arbre rustique, il possède un pouvoir de résistance au froid et à la sécheresse ainsi qu’aux mauvaises conditions de culture, mais quand ses besoins sont satisfaits, il devient un arbre très productif et généreux.

Donc le but de la bonne conduite du verger est de mettre les oliviers dans des meilleures conditions pour de meilleure production, et cela est se réalise par : la taille, les travaux du sol, la fertilisation, l’irrigation et la protection phytosanitaire.

a) la taille d’un olivier dans un verger adulte (dont la formation des arbres est déjà faite) a pour but de favoriser sa production, la formation de nouvelles pousses, l’élimination du bois mort. La taille de l’arbre, permet au soleil (lumière) de rentrer à l’intérieur, ce qui favorise son aération et évite le développement des maladies et parasites.

Dans les vergers ayant de nouvelles plantations, la taille se fait à partir de 5 à 7 ans, c’est une taille de formation, la taille doit favoriser la formation de 3 à 4 charpentières, qui vont former l’ossature de l’arbre.

Lors de la taille, on doit prendre en considération la vigueur de l’arbre et les ressources en eau. Sur les arbres vigoureux la taille doit être moins sévère et si les sources d’eau sont limitées dans le verger la taille doit être sévère pour mieux alimenter l’arbre.

b) les travaux du sol :

le labour des oliviers en hiver est important dans le sens ou il permets l’aération du sol et le stockage de l’eau, il complète la fertilisation minérale et organique en l’enfouissant dans le sol. le labour permets aussi de détruire les mauvaises herbes avant leur floraison, ainsi que les pupes de certains ravageurs qui se conservent dans le sol. un labour de 20cm de profondeur est suffisant.

les façons superficielles peuvent être pratiquées deux fois par an avec un covers-croop ou scarificateur pendant la période d’avril-mai et un deuxième en juillet-Aout.

d) L’irrigation: elle sert d’appoint en période chaude, et à partir de fin Février s’il y’ a pas de pluie pour le départ en végétation, une irrigation pendant le grossissement des fruits. les irrigations doivent êtres modérées et sans excès car l’olivier peut souffrir de l’asphyxie racinaire.

e) Les maladies et ravageurs de l’olivier:

  1.  la mouche de l’olive
  2. la cochenille
  3. la teigne
  4. 4le thrips:
  5.  le Psylle
  6.  le nieroun
  7. la pyrale du jasmin
  8. l’œil de paon
  9. la verticilliose
  10. la tuberculose

Vidéo sur la protection phytosanitaire  des oliviers en Kabylie expliqués:

 

Oléiculture en Kabylie

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