A/Les ravageurs du Figuier

1/Scolytes du figuier (Hypoborus ficus)

  • Petit coléoptère de 1mm environ
  • Possède trois générations par an

Les larves creusent des galeries horizontales et se nourrissent du bois.

  • Dégâts  / lutte
  • Ce Scolyte s’attaque aux Figuiers affaiblis ; il en accélère le dépérissement et empêche tout rétablissement des sujets souffreteux.
  • Il est conseillé de supprimer les branches atteintes et de les brûler.

2/Longicornes des figuiers (Hesperophanes fasciculatus et Hesperophanes griseus)

  • Coléoptères de 10 à 20 mm à longues antennes,
  • le corps est recouvert d’une pubescence gris cendré.
  • Dégâts  / lutte
  • Galeries fréquentes dans le bois de l’année ce qui accélère le dépérissement.
  • peu de remèdes, si ce n’est de sectionner les rameaux atteints et de les brûler

3/ Kermès virgule du figuier (Lepidosaphes conchyformis)

Cochenille en forme de virgule encroûtant les rameaux.

4/ Céroplastes (Cerplastes rusci)

  • Cochenilles globuleuses, recouvertes d’une épaisse sécrétion cireuse rose violacé ;
  • Ce bouclier est formé de plaques protégeant le corps de l’insecte.
  • Dégâts  / lutte (Céroplaste et cochenille)
  • Ces cochenilles altèrent le bon développement et la croissance des arbres par les quantités de sève qu’elles prélèvent et provoquent l’apparition de la fumagine;
  • Traitements d’hiver et en cours de végétation, employer les insecticides organophosphorés (Methidathion, bromophos, parathion), et les huiles jaunes à 4%;
  • Des auxiliaires naturels sauterelles (Tetrastichus et Eublema) limitent de façon notable les populations.

5/Teigne (Simaethis nemorana)

  • Papillon dont la chenille se tient à la face supérieure de la feuille.
  • Cette chenille tisse un abri soyeux en forme de fourreau et c’est le parenchyme supérieur placé sous cet abri qui est dévoré par la chenille
  • Dégâts  / lutte
  • Déformation et décoloration des feuilles.
  • Lutter avec les Esters phosphoriques au cours de la végétation.

6/Psylles du figuier (Homotoma ficus)

  • Il mesure 5mm de longueur, avec un teint brun-vert;
  • Les œufs sont déposés dans les écailles des bourgeons, ils passent l’hiver dans cet état;
  • les larves naissent en avril-mai et aussitôt elles perforent les bourgeons de piqûres nutriciales.
  • Il a une génération par an.
  • Dégâts 
  • L’action des psylles sur les plantes se révèle par la déformation des jeunes pousses et des feuilles. Celles-ci peuvent être gaufrées, recroquevillées et finissent par tomber,
  • Ce ravageur forme sur les feuilles des galles en forme de cloques ou de creux, les jeunes pousses sont déformées et décolorées
  • Les plantes infestées sont aussi couvertes de miellat et de fumagine
  • Lutte
  • il faut éviter des amendements trop riches en azote dans les cultures d’arbres fruitiers
  • lutte biologique, consistant à privilégier les ennemis naturels des psylles, comme les punaises prédatrices, syrphes (diptères), coccinelles, ou même à les introduire dans les cultures.
  • Agir encore pendant l’hiver en badigeonnant l’écorce et les anfractuosités du tronc et des rameaux, avec du savon noir ou des huiles.
  • L’hiver peut être la bonne saison pour une action chimique (insecticides de synthèse) contre ces insectes résiduels.

7/Mouche de la figue (Lonchaea aristella)

  • Petite mouche de 8mm d’envergure, noire à reflets verdâtres.
  • La ponte est déposée dans l’œil de la figue (2 à 3 œufs par figue).
  • Les larves naissent, elles s’attaquent au contenu du sycone, détruisant toutes les fleurs ainsi que les parois du futur fruit.
  • Dégâts  / lutte
  • le fruit pourrit et tombe avant maturité;
  • La détection précoce au moyen de pièges chromatiques, alimentaires et sexuels permet de suivre l’évolution du cycle biologique de cette mouche;
  • comme pour toutes les mouches des fruits, lutte très difficile, seuls les insecticides très puissants peuvent empêcher les pontes.

B/ LES MALADIES

1/Chancre du figuier

  • Provoqué par un champignon Phomopsis cinerascens
  • cette maladie se manifeste sur des arbres déjà affaiblis par les conditions de culture, la pollution…;
  • Le mycélium pénètre souvent par une blessure de l’écorce, plaie de taille, cassure ou autre. Il est actif au printemps et en automne, par temps humide, mais inactif en été.
  • Dégâts 
  • l’écorce de l’arbre (tronc, branches ou rameaux) présente un ou plusieurs chancres, en creux, qui exsudent une gomme visqueuse, épaisse, blanc jaunâtre;
  • Les feuilles et bouquets floraux proches du chancre se dessèchent.
  • Lutte
  • Désinfecter les lames des outils de coupe avant de passer d’un arbre à un autre;
  • Appliquer un mastic cicatrisant sur les grosses plaies de taille contribue également à les protéger;
  • Il conviendra d’intervenir dès l’apparition des premiers symptômes;
  • Les traitements cupriques devront couvrir les épisodes humides, favorables aux champignons. Procéder à une application fin septembre, une autre au début de la chute des feuilles, puis lorsque celles-ci sont toutes tombées, enfin juste avant le débourrement au printemps suivant;
  • Tailler les rameaux ou branches sous les parties malades, en veillant à rabattre jusqu’au bois sain.

2/La rouille

  • C’est une maladie fongique causée par Physopella fici;
  • Ces spores fongiques germent et se propagent au cours de la saison des pluies;
  • Les premiers signes de préavis sont des taches jaunes à jaune-vert sur les feuilles. Finalement, ces taches s’agrandissent et brunissent;
  • Les Feuilles commencent à friser et tombent du figuier.
  • La lutte
  • Appliquer une pulvérisation de cuivre neutre au mois de mai et juin sur votre figuier infecté, parce qu’elle empêche les spores fongiques de se propager;
  • L’application d’engrais de Mars à Septembre aide l’arbre à lutter contre la maladie.

3/POURRIDIE LAINEUX Rosellinia necatrix : champignon polyphage, est responsable du pourridié laineux

  • Dégâts
  • L’arbre perd soudainement de la vigueur, ses feuilles flétrissent et finit par mourir. Ce type de dépérissement survient souvent à la suite d’un stress hydrique, notamment une période de sécheresse, les symptômes apparaissent lentement, la plante présente une croissance réduite, son feuillage est rabougri, plus ou moins décoloré, voire desséché, notamment les rameaux de la base.
  • R. necatrix provoque une pourriture des racines et du collet. Celle-ci est surmontée d’un tapis de mycélium laineux blanc d’une épaisseur de 2 à 3 cm qui s’affaisse par temps froid ou sec. Lorsque l’écorce de la racine et de la base du tronc est décollée, un mycélium interne est observé. Une forte odeur de champignon pourri est dégagée. Un suintement gommeux, noir, est observé à l’extrémité de la racine dont l’écorce devient fragile et crevassée.

LUTTE

Remèdes curatifs

  • Déchausser largement l’arbre malade.
  • Supprimer toutes les racines attaquées
  • Racler l’écorce sur les parties de racines atteintes et le collet,
  • Badigeonner les plaies avec des liquides anticryptogamiques.
  • Appliquer une copieuse fumure.
  • Raccourcir les principales branches pour rajeunir l’arbre.

Remèdes préventifs

  • éviter la carence alimentaire par une fumure régulière. Chauler les sols pauvres en chaux. Drainer les sols humides. Arracher les souches et racines des arbres morts et les brûler. Ne pas planter de jeunes sujets à la place d’arbres morts ou désinfecter le sol à cet emplacement. Éviter les blessures des racines par les instruments agricoles.

3/LA MOSAÏQUE

  • La Mosaïque est une maladie  d’origine virale qui donne des taches d’huiles sur les feuilles, Taches vert / jaunes et dans certains cas, déformation des feuilles.
  • Elle doit son nom au fait qu’elle décolore le limbe foliaire, formant ainsi comme une mosaïque avec des nuances de couleur. 
  • La maladie est transmise par les insectes piqueurs et principalement les acariens et les pucerons.
  • Dégâts 
  • Elle altère l’arbre en formant sur son feuillage des endroits clairs, les nervures restant vertes. Les feuilles se décolorent peu à peu en allant du vert au jaune comme une mosaïque.
  • Des marbrures jaunes apparaissent sur les fruits.
  •  Les feuilles, et les fruits se déforment peu à peu. 

La croissance de l’arbre est ralentie.

  • LUTTE
  • Traitements Préventifs :
  •  Le plus efficace est d’engager la lutte contre les pucerons, acariens et les thrips  qui sont les principaux vecteurs de cette maladie.
    Privilégier les variétés résistantes à la mosaïque. 
  • Lutte et Traitements Curatifs : Il n’y pas de traitement curatif efficace.
  • Les arbres atteints doivent être impérativement détruits car la mosaïque est une maladie contagieuse. 
  • Ne pas les mettre dans le tas de compost.